Comment ne pas parler de la campagne alors que l’automne recouvre tout de cet incroyable tapis jaune orangé. Les rares tâches de vert nous rappelle l’été qui n’est pas si loin. Le soleil à travers les branches, un écureuil qui passe au loin et puis des pensées. Des pensées violettes. Une pointe de violet au coeur bleu, une couronne de vert tout autour. La nature a laissé un petit miracle.
Une pluie fine s’est attardée sur des feuilles, le soleil s’agrippe à ces diamants liquides. Des prismes de lumières.
L’écureuil s’arrête, ma respiration aussi. Ne pas bouger. Surtout ne pas bouger. Pas même un cil. Capturer l’odeur des feuilles mortes mouillées, de la mousse sur les arbres et peut-être même en me concentrant, de la fourrure de l’écureuil, que le soleil réchauffe. Imprimer en moi la sensation du froid sur mes jambes et mon visage, le bruit de la terre, les couleurs sur la feuille tombée à mes pieds.
Mais soudain la brise fait voler les feuilles, les herbes et le rêve. Reste la nature et sa magie éternelle. La lumière est toujours aussi belle, je peux ramasser la feuille à mes pieds et regarder le soleil à travers. Ou faire un bouquet de feuilles. Un bouquet rouge et orange. Comme la jolie campagne automnale.
Le renard bavard 