Pas de doute, ils avaient bien le goût de la rentrée les petits bonheurs du mois écoulé!
Ils sentaient le papier, les plantes fraîches et la pluie, un peu.
Lecture
Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de commencer par les livres. Dans mes petits bonheurs, il y’a des livres de ma pile à lire de ce mois-ci, que j’ai particulièrement aimé lire, alors forcément, j’avais envie de les partager avec vous.
Les philo-fables pour vivre ensemble – Michel Piquemal.
Je sais, d’habitude je commence par les adultes et je finis par les enfants. Mais attendez, attendez d’écouter la merveilleuse histoire que j’ai vécu avec ce livre. Acheté d’occasion avant la rentrée, je le gardais sous le coude pour les remplacements en élémentaire. Bien m’en a pris, 2 semaines après la rentrée j’allais passer 10 jours avec une classe de cm1. Et la philo fable est devenu un rituel. En lecture offerte, contée à des enfants qui, habituellement bavards et chahuteurs, écoutaient dans un silence opaque, où seule ma voix perçait, les fables receuillies par Michel Piquemal. Et puis, nous interrogions, questionnons, à l’occasion écrivions. La magie, ce fut leurs propos. Conscience écologique, sociale, ces enfants de 9 ans avaient une volonté féroce de s’inscrire dans la société pour l’améliorer, questionnant sans détours le bien et le mal, la pollution, l’éthique, l’économie, etc. Alors certes, avec leurs mots, leurs connaissances. Mais quel immense bonheur de leur apporter un peu de réponses, et puis aussi, de remettre en question ma réalité.
Déracinée – Naomi novik
Un autre bonheur littéraire, celui de replonger dans un univers pour le moins différent du mien. Adepte de toujours des histoires magiques, j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir l’univers que Naomi Novik, très inspirée des contes polonais de son enfance, dépeint dans ce livre. On y croise des figures bien connues, et d’autres, nouvelles, toutes aussi ensorcelantes. Le rapport à la nature est y fort, très fort, et m’a immédiatement intriguée autant qu’il m’a plu. Cet affrontement, finalement très actuel, entre l’Homme et la nature qui s’impose de manière parfois cruelle est une thématique qui, abordée ici par le prisme de la magie, nous questionne autant qu’il nous ravit. Il y a pour moi plusieurs niveaux de lectures, un peu à la manière d’Harry Potter ou de l’oeuvre de Philipp Pullman. Mais à tous, à partir de 13-15 ans je dirais, je vous recommande de le lire sans trop d’avidité. Ne vous laissez pas entrainer par le rythme parfois effrainé de l’héroïne. C’est un livre qui vous fait grandir autant que voyager.

Par amour – Valérie Tong Cuong
On peut faire beaucoup de choses par amour. On peut s’oublier. Et traverser. Les parents le savent, par amour, on peut beaucoup. A travers le portrait de ces deux familles, Valérie Tong Cuong raconte une Seconde Guerre mondiale dure, sans pitié, où la réalité des enfants se fond dans celle des adultes. Mais mon grand plaisir fut d’y voir la vie plus présente que la mort, mais quand je pensais au premier abord que c’était l’inverse. Pas de larmes en le lisant. Mais plutôt une boule froide, logée dans mon ventre au fur et à mesure que je lisais les mots entrecroisés du père, des enfants, de la tante et de la mère. Des paroles pour dire le temps, l’horreur, la vie qui part en miette. Des paroles à deux visages, des paroles à deux oreilles. Mais toujours qui frappe au coeur.
Des fleurs pour le coeur
Dans mes petits bonheurs, il y a aussi les fleurs. C’est vrai, on n’y pense pas assez aux fleurs. Les fleurs avec une odeur, qui bercent le coeur. Mes deux moments fleurs préférés du mois ce furent des tournesols et un bouquet composé.
Mes tournesols, ils sont arrivés là un peu par hasard. Des amis qui viennent manger, deux-trois courses place du marché et en sortant un étal, innatendu. De l’autre côté du trottoir, je vois le soleil, le chaud soleil entrer chez moi, dans mon septembre très chargéet un peu froid. Alors j’ai traversé et avec un grand sourire, j’ai payé mes tournesols, à la couleur du bonheur. Juste comme ça, parce que je les aimais, et parce qu’en les regardant, je m’aimais aussi, un peu plus qu’avant.
Mon bouquet composé, c’est un bouquet de fin de journée. En revenant du travail, après une journée compliqué. Gérer seule, un enfant avec un diarhée et le reste de la classe. Parce que c’est aussi la réalité. En rentrant trouver la maison vide, me débarasser des vêtements forcéments souillés, difficile à éviter. L’eau chaude et le savon, pour enlever l’odeur incrustée, sortir, se sentir à nouveau soi. Presque. Et puis ouvrir la porte de la salle-de-bain, Chéri est rentré, et sachant ce qui s’était passé, était allé acheter un bouquet. Un bouquet de fleurs, un bouquet du coeur. Un bouquet pour dire » je suis là et je t’aime. «
Alors ce mois-ci, des fleurs dans le bonheur, et un texte pour vous en parler. Une fois n’est pas coutume, vous parler d’amour, de mon amour. Celui qui m’en donne et que je reçois, et celui que je me donne aussi à moi. Vous dire tout ça, vous dire de vous aimer, avec ou sans fleurs, mais de vous donner toujours autant d’amour que vous en envoyez. Peut-être un peu plus, quand le moral descend. S’aimer, c’est important.
Des biscuits en céramique
Concept totalement nouveau pour moi, celui de peindre à l’extérieur de mon cocon. J’ai longtemps était complexé par mon manque de dextérité. Au délà du fait de casser beaucoup de choses, cela avait aussi un impact direct sur la qualité de ma graphie. Ecriture et dessin étaient donc pour moi très intime. Le bullet journal est en cela un merveilleux exercice. Les premiers mois étaient très brouillons, voir franchement moches, à tel point que je ne les ai pas gardé. Mais j’aimais tellement pouvoir organiser moi-même mon agenda, le façonner à mes besoins et envies que j’ai persévéré. Et avec le temps, j’ai mieux perçu les étapes du dessin, ma tenue de crayon s’est amélioré, comme mon écriture. Le gros bonus, j’ai moins mal à l’épaule que par le passé. Et puis, le regard des voisins de classe, apercevant mon espace libre, me disant que c’était joli, qu’eux aussi avait envie mais n’osait pas… Serions-nous tous si complexés de nos doigts?

Toujours est-il qu’après une année à travailler et organiser, avec Chéri nous voulions à nouveau sortir, nous changer l’esprit. L’an passé nous avons vécu jusqu’à 3 mois sans voir personne en déhors du cadre professionnel. Pas très réjouissant…
Peu après ce bilan, Amélie, de l’atelier biscuit céramique, publie sur son compte instagram l’annonce d’une nouvelle session, un atelier sur réservation avec Wiwoos, graphiste et blogueuse, sur le thème des nuits étoilées. Alors on a réservé. En juillet. Pour un atelier de septembre.
Et puis le temps a filé, et on s’est retrouvé un soir de septembre, un peu gris mais pas trop, autour d’une table, à peindre sur de la céramique.
Peindre devant des inconnus… un grand pas en avant pour moi. Mais quel bonheur! Nous sommes arrvés, et après avoir pris un thé nous avons pu choisir un objet à peindre. Les étapes à suivre étaient claires, il n’y avait qu’à se laisser bercer et s’oublier dans les couleurs. Nous avons choisis de peindre des carreaux, bien que les assiettes me tentaient aussi, car nous avons une petite idée derrière l’oreille pour eux. Les couleurs sont très claires avant cuisson du carreaux, mais Amélie a bien anticipé cela en vous fournissant une palette de couleurs variées et en vous présentant pour chacune le rendu une fois cuits sur des petits carreaux qui servent de nuancier. Une fois votre objet fini, place à la cuisson à 1000 degrés. La magie alors opère, et l’on obtient une merveille faites par vos mimines.

Je pense que nous y retournerons, avec des amis par exemple, car c’est vraiment très relaxant et apaisant comme activité. J’aime également la grande variété d’objets, de couleurs et de techniques proposées. Le gros plus à mon sens, c’est que c’est accessible pour les enfants, et en fait donc une merveille d’activité en famille! Il vous suffit de vous y rendre et de payer le prix indiqué sur le’objet de votre choix. Puis, après peinture, d’attendre quelques jours pour la cuisson avant de venir récupérer votre objet et de l’utiliser encore et encore 🙂
De vêtements en vêtements…
Petite j’ai voulu la même robe que ma poupée. Elle était parfaite, je trouvais l’idée merveilleuse. J’avais 9 ans. Ma mère a cédé et avec une immense joie, j’ai porté ma robe à l’école. Ma sublime robe rouge à grosses fleurs. Une robe de poupée à ma taille. Oui. Sauf que les autres ont ri et plus encore. Et la douleur d’être encore une fois trop en décalage m’a fait ranger la robe. Du moins au regard des autres. Je la portais dans ma chambre, à la maison, ce qui faisait criser ma mère qui avait, pensait-elle, céder à un caprice de minette qui s’était déjà lassée de sa robe.
Entre vous et moi, si je retrouve cette robe à ma taille aujourd’hui, je la rachète sans hésiter. Parce que la fillette de 9 ans a grandi. Et maintenant elle assume d’être différente. Et pour mes goûts vestimentaires, j’avoue que je chine depuis pas mal d’années. Si d’abord j’essayais de trouver des choses « pas trop vieilles », j’ai rapidement glissé vers des choses plus décalées, cousant même parfois ce que je ne pouvais trouver, comme un tutu saumon avec 5 épaisseurs de tulle.
La vie est courte, très courte. Mais la mode est vieille, très vieille.
Un jour j’ai entendu cette phrase, comme quoi la mode était un éternel recommencement. Avec le recul je perçois mieux l’idée. La mode revient, avec quelques changements. C’est comme ça que petit à petit je fais passer ma garde-robe de pièces fast-fashion à des pièces de seconde-main, ce qui est pratique quand on aime le vintage.
Au début c’était difficile, trouver une pièce de temps à autre par le fruit du hasard c’est une chose, trouver une pièce qui réponde à nos critères précis, taille comprise, c’est une autre paire de manches.
Mais à nouveau, il semblait important de persévérer. Avec le temps, je percevais l’impact que cela avait sur mon quotidien. Economiquement d’abord, la fast fashion est très coûteuse, tant par le fait que les prix sont ceux d’articles neufs que par le fait que la qualité des tissus est souvent médiocre et demande donc un renouvellement fréquent. Passer à la seconde main m’a permi de faire des économies en plus d’acquérir des pièces uniques qui résistent au passage du temps.
Ethiquement aussi, acheter de jolies pièces sans contribuer au désastre écologique occasionné par la fast fashion est un moyen de vivre plus sereinement mon goût des vêtements.
Avec le temps j’ai même appris à faire des recherches plus précises, ce qui m’a permis de trouver des pièces que je cherchais, avec parfois même de bonnes surprises!
Dans mes petits bonheurs de septembre, il y’a donc des pièces de seconde main, des pièces vraiment chouettes, comme mon trench en Gabardine de chez Burberry en bon état, malgré quelques altérations du temps, payé 50 euros. Egalement trouvé un gilet Claudie Pierlot à 18 euros et une veste en velours bordeaux de chez Cyrillus pour 15 euros. Le plus beau dans tout ça, c’est que chiner a aussi été l’occasion de faire du tri dans mes vêtements, et j’ai gagné de la place, beaucoup de place!
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